Merci à toutes et à tous…
Dans quelques jours cette année scolaire va se terminer. Nos collègues sont épuisé-e-s.
Plus que jamais, nos  Autonomes de l’Union ont  été « destinataires » de leurs problèmes, des difficultés multiples rencontrées, de leurs souffrances. Jour après jour, nous les avons accompagné-e-s.

Quelle que soit sa fonction, chaque personnel a dû faire face.
Ceci malgré le manque de moyens matériels et humains, des hésitations hiérarchiques, des consignes contradictoires, la multiplication d’attitudes agressives d’élèves mais surtout de parents dans un contexte sanitaire et sociétal jamais vécu où certains en ont profité pour agiter les haines et cherché à diviser au profit de doctrines nauséabondes.

Disons le simplement, les personnels au service des enfants, des élèves, ont été remarquables, tout le monde est allé au-delà de ce qu’il (elle)  pensait pouvoir donner.

Les militant-e-s de nos Autonomes ont mesuré comme jamais le besoin de relation humaine, de proximité, d’empathie. Rarement, pour eux,  le sentiment d’être utiles et indispensables n’a été aussi fort.
Militant-e-s bénévoles, notre rôle c’est d’assurer la protection professionnelle des adhérent-e-s de nos autonomes lorsqu’ils-elles rencontrent un problème. Notre rôle ne peut être confondu avec celui de l’administration, de l’employeur, des syndicats, ce qui ne nous empêche pas de les solliciter lorsque cela est nécessaire. Notre rôle, c’est bien, un énorme plus pour les adhérent-e-s, là où les « autres » ne peuvent intervenir.

La protection professionnelle est devenue un marché économique pour les assureurs …
Or cela relève  avant tout pour nous  de la solidarité.
Confiant leurs campagnes à des professionnels de l’image et la communication,  ces assurances qui avant tout veulent « placer le maximum de leurs produits » fonctionnent avec des plateformes téléphoniques et  ne pourront jamais apporter une aide immédiate au collègue qui vient de se faire agresser à 18h à la sortie de son école ou qui est victime d’écrits insultants sur les réseaux sociaux ou qui a perdu un objet confié par un élève ou qui est victime d’accusations mensongères…

Certaines assurances promettent des réductions voire un chèque immédiat à nos jeunes collègues pour mieux les capter, difficile ensuite de mettre fin au prélèvement automatique de la protection professionnelle qui n’est plus qu’une ligne entre celles du véhicule,  de l’habitation…

Rappelons que nos associations départementales après consultation  de leurs adhérents ont décidé de  continuer leur activité de solidarité et d’assurance comme elles l’avaient toujours fait et refuser de fusionner avec la MAIF et qu’elles ont décidé de réunir leurs forces en se réunissant dans l’UNION DES AUTONOMES le 7 mai 2008 à Chartres.
Rappelons aussi qu’à la rentrée 2008, la Fédération des Autonomes MAIF a crée de nouvelles autonomes  dans nos départements et a voulu faire croire aux collègues et aux adhérents  de nos autonomes historiques qu’il s’agissait de celles créés au début du siècle dernier. Hélas, bien souvent nos militant-e-s  constatent,  lors d’un appel pour un problème, que des collègues se sont faits abusés… Aujourd’hui celles-ci ont disparu en tant qu’associations départementales car elles ont décidé de leur fusion-absorption par la structure nationale en 2020.
Pour leur part, vos Autonomes « historiques » continueront  leur activité de solidarité, d’assurance au plus près de leurs  adhérent-e-s. Pour les militant-e-s de nos Autonomes, ce qui compte avant tout ce sont les valeurs humaines que nous ont transmises nos aîné-e-s, ce qui est réjouissant c’est le retour, encore plus que les années précédentes de nos adhérent-e-s  qui ont vu leur situation prise en charge et nous ont remerciés de notre professionnalisme, de notre connaissance de leur métier, de notre proximité, de notre efficacité, du suivi au plus près de leur dossier.

Dans ce contexte, je veux vous faire part de notre très grande inquiétude à l’annonce de la menace proche qui pèse sur nos MAE  (Mutuelle Assurances Elèves) départementales : fermeture de sièges prévue dans de très nombreux départements et  "disparition" des  salarié-e-s.  Rappelons que cette assurance  scolaire a été crée par nos anciens à partir de 1932, département après département,  pour protéger les élèves (particulièrement ceux des milieux modestes) et éviter tout souci aux personnels, que depuis sa création, ses premiers « militants » sont les enseignants, les directrices et directeurs d’école, les chefs d’établissements. Depuis quelques années, les orientations de centralisation et de recours à des plateformes laissaient craindre cette issue.

Je vous souhaite plein de courage pour les quelques jours  qui vous séparent  de vos vacances, je vous souhaite celles-ci excellentes et réparatrices et vous appelle à adhérer ou ré-adhérer à l’Autonome de l’Union de votre secteur.

 Veuillez croire en mes meilleurs sentiments mutualistes.
Maurice RAIFFÉ
Président bénévole.